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Le travail dévorerait la vie, étoufferait la citoyenneté, engendrerait stress et souffrance et accélérerait le désastre écologique. L'économiste et philosophe propose ainsi de travailler moins pour vivre mieux.
Travailler moins, travailler autrement, ou ne pas travailler du tout
Labeur et décroissance
Après la crise sanitaire et la pratique du télétravail, nous avons besoin d'un changement de paradigme. Malheureusement, les trois promesses de la modernité avancée sur la question du travail - travailler moins tout en gagnant toujours plus grâce à la société d'abondance, travailler tous de façon toujours plus agréable grâce à la civilisation du loisir et, à terme, ne plus travailler du tout grâce aux nouvelles technologies - sont totalement mystificatrices tant que l'on reste dans une économie capitaliste de croissance. La décroissance, en revanche, pourrait réaliser ces promesses trahies. Elle implique, en effet, à la fois une réduction quantitative et une transformation qualitative de l'activité laborieuse, aboutissant à terme à l'abolition du rapport de servitude salariale.
