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De l’extérieur comme de l’intérieur, ces dernières décennies, l’Islam a été déformé, diffamé, violenté, mal pensé. Il est devenu un problème, jusqu’à être qualifié par les plus hostiles de « puissance des ténèbres ». Et pourtant, dans le même temps, les mentalités évoluent, aidées en cela par les révolutions de l’information et de la communication. Les croyants aspirent à davantage de liberté, davantage de démocratie, davantage de sens…Peut-on envisager une pensée islamique véritablement nouvelle et en prise avec son temps pour sauver une culture religieuse de ses propres démons et des manipulations et autres profanations dont elle fait continuellement l’objet (politisation, militarisation, marchandisation) ? Pour Reda Benkirane, la réponse est oui .Cette renaissance passe par la production de nouvelles idées. Or, à une époque où l’accès au savoir s’est généralisé, l’Islam a tout à gagner à croiser sa vision avec celle véhiculée par les sciences contemporaines – ces sciences de la complexité qui, justement, échappent à tout réductionnisme.
Chercheur associé au Centre des conflits, du développement et de la Paix (CCDP) de l'Institut de hautes études internationales et du développement (Genève, IHEID) et membre de l'Institut de recherches philosophiques de Lyon (université Lyon 3), Reda Benkirane dirige l'atelier de recherche Iqbal consacré à une pensée critique et créatrice en islam. Depuis une trentaine d’années, il a entrepris des travaux ambitieux dans les domaines de l'urbanité, de la complexité, de l'islamité et de la radicalité. Au Pommier, il a déjà publié La Complexité, vertiges et promesses. Dix-huit histoires de sciences (2002), régulièrement réimprimé.