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Depuis quelques années, des groupuscules transhumanistes fantasment une mutation humaine. En nous « augmentant », nous pourrions vaincre la mort, et véritablement être « comme des dieux ». Mais opportunément, les mêmes, refusant tout déterminisme biologique, minimisent la véritable mutation en cours : celle de la planète. Or, si une mutation humaine est l’enjeu du siècle, elle doit nécessairement prendre acte des limites de la Terre. Elle procédera non d’une amélioration ou d’une augmentation de l’individu, mais d’un changement radical de la façon dont nous coexistons, entre humains, et entre humains et non-humains. Elle portera sur cet espace qui est « entre ». Elle sera politique. Dans cet essai, Nathanaël Wallenhorst poursuit son travail d’analyse critique de l’Anthropocène en dénonçant cette soif qui nous pousse à la possession illimitée et à la domination. La mutation qu’il appelle de ses vœux ? Repenser l’humanité comme une aventure en conciliant biologie et politique, jaillissement de la vie et organisation de la pensée. Et cela ne va pas sans soulèvement ni résistance…
Nathanaël Wallenhorst est maître de conférences HDR à l’Université catholique de l’Ouest (UCO). Il est docteur en sciences de l’environnement, en science politique et en sciences de l’éducation. Ses recherches portent sur les incidences éducatives et politiques de l’entrée dans l’Anthropocène. Auteur de plusieurs ouvrages, il est directeur de collections au Pommier.