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A l'heure où l'on offre à la police les moyens d'infiltration, d'écoute, de rémunération des indics ou un nouveau statut pour les repentis (loi Perben 2), le développement de la vidéosurveillance, etc., les auteurs s'interrogent sur la promotion de nouvelles pratiques démocratiques et citoyennes et sur un nouvel encouragement à la délation.
Témoin d'actes répréhensibles, qui ne s'est jamais interrogé? Dois-je rapporter ces faits à la police? Dénoncer mon voisin, mon collègue, mon patron? Dois-je le faire systématiquement par principe, ou plutôt au cas par cas, quand la situation est dangereuse? À partir de quel moment, deviens-je un traître, un lâche? Ou à l'inverse un citoyen actif qui participe au respect de la sécurité civile?
. Le «fayot», le rapporteur, le délateur ont mauvaise presse. On en trouve de bien sinistres exemples dans notre histoire récente, et pas seulement dans les pays de l'Est! Mais les forces de la loi et de l'ordre ont subi des mutations. La conception d'une démocratie transparente, des scandales comme celui d'Enron, la menace terroriste, les nouvelles technologies ont changé la donne. La loi Perben II sur les indics, l'incitation des salariés à dénoncer les fraudes dans l'entreprise, les citoyens relais... on prône une surveillance devenue démocratique et citoyenne, les whistle blowers et l'alerte éthique ont le vent en poupe.
. Spécialistes de l'information policière et sociologues de la police, magistrats, historiens et politiques débattent ici des enjeux d'une «surveillance citoyenne».
. Illustration de couverture: © Constantine Manos.