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Parce qu’il ose tenir le cap de l’idéal dans un monde où le vice invite au reniement, Don Quichotte incarne la figure même du héros. Cette passion furieuse pour les idées au détriment de la réalité a pourtant un sens moins chevaleresque et plus philosophique : le personnage de Cervantès est l’homme pour qui « le réel n’a pas eu lieu ». Déclarant la guerre au banal, il veut le merveilleux, le romanesque : des géants plutôt que des moulins à vent, un château plutôt qu’une auberge crasseuse, une belle jeune femme plutôt qu’une vieille servante poilue… Ce chef-d’œuvre du XVIIe siècle, d’une inaltérable modernité, est le grand roman de la dénégation. Que nous apprend-il sur cette attitude ô combien contemporaine ? Michel Onfray y répond dans le premier tome de sa « Contre-histoire de la littérature ».
Michel Onfray a construit son œuvre autour des thèmes de l’hédonisme, de l’athéisme et de la construction de soi. Il a publié plus de quatre-vingts livres, dont plusieurs grands succès, traduits dans de nombreuses langues. Il a également créé l’Université populaire de Caen et l’Université du goût à Argentan, transférée à Chambois, son village natal. Il vient de lancer son média indépendant : michelonfray.com.
