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Etude de l'oeuvre de Merleau-Ponty qui vise à asseoir la théorie du philosophe concernant l'intersubjectivité. Cette dernière est bien la notion clé de son entreprise philosophique, et elle permet de créer les liens qui unissent les arts, la science, aussi bien que la politique et l'histoire.
Le problème d'autrui a miné la philosophie moderne dès le moment où Descartes en a posé ses fondements en énonçant le cogito. Voilà cependant une question mal posée qui mène d'ailleurs à une étrange aporie (le solipsisme) dont Merleau-Ponty a fait remarquer qu'elle s'exposait au ridicule de faire l'objet d'une discussion philosophique impliquant de fait la pluralité des subjectivités qui était niée de droit.. Cet essai tente d'accompagner ce simple constat en le mettant au centre de la genèse d'une œuvre qui a voulu accorder le droit au fait, dans un retour aux choses-mêmes, prenant conscience de manière progressive du caractère primordial d'une intersubjectivité dont on veut toujours faire un résultat alors qu'elle constitue probablement la première des données transcendantales.. Mais il s'agit là de l'œuvre d'un phénoménologue : que deviennent, dans ces conditions, les catégories de la phénoménologie ? Que se passe-t-il lorsque on affirme que le sensible lui-même possède une structure intersubjective ? Peut-on bâtir une philosophie autour et au moyen de ce qui, par ailleurs ne pouvait être considéré que comme un problème ?. En suivant minutieusement le travail de l'œuvre (de toute l'œuvre, livres, articles, cours, inédits, lettres, notes de travail, brouillons) de Merleau-Ponty on a essayé ici de répondre à ces questions en cherchant à rétablir l'unité profonde d'une entreprise philosophique interrompue. L'intersubjectivité apparaît alors bien comme la notion-clé qui laisse apparaître les liens entre les domaines de l'art, de la science, ainsi que de la politique et de l'histoire, dont le grand phénoménologue n'a cessé de décrire l'empiétement..