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Récit de la carrière professionnelle de l'auteur. Spécialiste du traitement des maladies tropicales, il est recruté à la fin des années 1950 par l'Organisation mondiale de la santé et entreprend des missions internationales. Il oeuvre en Asie du Sud-Est à l'éradication de la malaria, mais en désaccord avec la politique de l'OMS il mène des études sur la résistance du paludisme à la chloroquine.
«Faire reculer le paludisme», tel est aujourd'hui le slogan et l'objectif de l'OMS; un constat désastreux pour cette agence spécialisée des Nations-Unies dont l'objectif initial était l'éradiction mondiale de la malaria.. S'appuyant sur sa longue expérience au service de l'OMS, l'auteur qui a organisé la campagne d'éradiction du paludisme à l'île Maurice campagne couronnée de succès - porte un jugement sévère sur la politique de l'Organisation.. Les projets OMS de distribution de masse de sel de cuisine médicamenté à la chloroquine (méthode de Pinotti) ont été responsable de l'émergence de la pharmacorésistance du paludisme à faciparum en Amérique du Sud et en Asie du Sud-Est. Le projet de sel médicamenté où s'est développée la plus forte résistance est celui de Parlin au Cambodge.. La politique utopique de la santé pour tous d'ici à l'an 2000, accordant la priorité à la promotion de la santé au détriment de la lutte contre les grandes endémies, a entraîné le démantèlement progressif des services antipaludiques et contribué à la propagation de la résistance à toute l'Asie du Sud-Est, à l'Inde puis à l'Afrique subsaharienne où se précise maintenant la menace annoncée d'un désastre sanitaire sans précédent..
