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Recueil des réponses aux questions posées à N. Chomsky tout au long du mois qui suivit les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Celui-ci questionne l'étymologie des termes guerre et terrorisme, analyse les dangers qui pourraient découler de cette violence, s'interroge sur le rôle de la CIA, la justice internationale, etc. Préface et postface inédites.
Les États-Unis mènent ce qu'on appelle une «guerre de faible intensité». C'est la doctrine officielle. Mais les définitions du conflit de faible intensité et celles du terrorisme sont presque semblables. Le terrorisme est l'utilisation de moyens coercitifs dirigés contre des populations civiles dans l'intention d'atteindre des visées politiques, religieuses ou autres. Le terrorisme n'est donc qu'une composante de l'action des États, c'est la doctrine officielle, et pas seulement celle des États-Unis. Aussi le terrorisme n'est-il pas, comme on le prétend souvent, «l'arme des faibles».. Une première version de ce livre est parue en 2001 sous le titre 11/9 Autopsie des terrorismes. Dix ans après les attentats du 11-Septembre, une décennie de «guerre contre le terrorisme» aboutit à l'exécution de Ben Laden. Après avoir analysé le contexte historique international de ces attentats et en particulier le rôle des États-Unis, l'auteur discute, dans sa préface, de la politique étrangère américaine au regard des principes du procès de Nuremberg. Ce qui lui permet de soulever plusieurs questions : les interventions américaines (en Irak, en Afghanistan, etc.) ne doivent-elles pas être jugées comme un «crime international suprême» ? N'y a-t-il pas incompatibilité radicale entre toute justice internationale et le principe d'immunité que s'accordent les grandes puissances occidentales ?.