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Après Peut-on ne pas croire ? : sur la vérité, la croyance & la foi et Que peut-on faire de la religion ?, l'auteur clôt son triptyque sur la philosophie de la religion. Il s'intéresse ici au regard à porter sur la foi, comme attitude face à la vie, à travers les idées de Wittgenstein, qu'il met en relation avec les récits de Keller, tout en les confrontant à Tolstoï ou Nietzsche.
En écrivant ce livre, j'ai essayé de réaliser simultanément deux ambitions : celle de comprendre les raisons qui ont pu faire de Gottfried Keller un des écrivains que Wittgenstein admirait le plus, et celle de préciser ce que j'ai écrit sur les relations que ce philosophe a entretenues avec la religion. Ces deux objectifs convergent car peu de questions sont aussi présentes et aussi centrales dans l'oeuvre du romancier que celle de la religion. De plus, l'espèce de «révélation» que Wittgenstein a eue lorsqu'il est entré en contact avec le texte de la version tolstoïenne de l'Évangile semble avoir marqué de façon profonde sa relation avec le christianisme. Même le Tractatus comporte des formules qui ont parfois une ressemblance assez frappante avec ce que Wittgenstein avait pu lire dans l'Abrégé de l'Évangile. Pour lui, «le penseur religieux honnête est comme un danseur de corde. Il marche, en apparence, presque uniquement sur l'air. Son sol est le plus étroit qui se puisse concevoir. Et pourtant on peut réellement marcher sur lui»..