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450 lettres échangées entre l'actrice française et un ancien magistrat allemand devenu officier SS durant l'Occupation. Cette correspondance permet de suivre cette idylle et de plonger dans l'intimité des amants. Ces lettres ont aussi une portée historique en ce qu'elles apportent un éclairage inédit sur cette période sombre de l'histoire. Goncourt de la biographie 2018.
Soehring Arletty . Arletty a aimé.
Et souffert d'une irrésistible passion. . Quand, en mars 1941, dans la France occupée, elle fait, à presque 43 ans, la connaissance d'un officier de la Luftwaffe, Hans Jürgen Soehring, elle se sent « chipée ». Un euphémisme gouailleur dans la bouche de l'actrice la plus adulée et la mieux payée du cinéma français, dont les lettres insolentes, spirituelles et drôles, mais toujours d'une profonde gravité, font écho aux abîmes d'angoisse dévastateurs qu'elle traverse.. Il a dix ans de moins qu'elle et s'installe bientôt sous son toit donnant sur la Seine. À la moindre séparation imposée par les circonstances, ils s'écrivent. En août 1943, leur correspondance prend une tournure encore plus passionnée. Le cours des événements politiques et militaires s'accélère. Soehring est appelé sur le front italien. Ils s'envoient jusqu'à deux lettres par jour grâce à une cohorte de messagers du coeur, civils ou militaires, qui se démènent pour faciliter l'acheminement de colis et de mots enflammés..