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Y-a-t- il une pensée politique chez Jacques Lacan ? Comment la psychanalyse, en intension, traite-t-elle ses propres agencements d’école (formation, passe, transmission…) ? Comment, en extension, peut-elle se situer par rapport au champ politique ? Le « politique » relèverait-il simplement de la fascination des idéaux, du miroitement des images ou renverrait-il aux régimes pulsionnels qui soutiennent les idéologies ?Dans une séance de son séminaire La logique du fantasme (1966-1967), Lacan déclare abruptement : « L’inconscient, c’est la politique. » Qu’entendre par là ? Tout en critiquant le côté religieusement messianique de sa doctrine, il a pu reconnaître en Marx l’inventeur du symptôme, forger sa notion de « plus-de-jouir » au regard de la plus-value marxiste, recomposer le rapport valeur d’échange/valeur d’usage…Au-delà de l’analyse classique de la politique souvent réduite à des rapports de pouvoir, Jean-Louis Sous met l'accent sur l'économie de la jouissance et des pulsions qui sous-tend l’assujettissement du sujet aux dispositifs institutionnels dans lesquels il est inscrit. Son hypothèse est que la politique, selon Jacques Lacan, renverrait plus largement à une économie politique qui concerne le régime de chaque sujet dans sa réponse aux représentations, aux mythes, aux fictions qui ne cessent de le phagocyter.
Membre de l’École lacanienne de psychanalyse, Jean-Louis Sous exerce la psychanalyse à Angoulême.
« L’inconscient, c’est la politique » nous a asséné Jacques Lacan, dans cette formule particulièrement lapidaire… Qu’entendre par là ?L'auteur développe son interprétation de la phrase de Lacan de façon originale et nouvelle. Au-delà de l’analyse classique des représentations politiques souvent réduites à des rapports de pouvoir, il met l'accent sur l'économie de la jouissance et des pulsions qui entourent les déterminations signifiantes de la conception du politique pour les analystes. Il aborde la question dans ses aspects individuels, collectifs et institutionnels.