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La protection de l’enfance s’est longtemps appuyée sur une logique du OU : OU on soutenait la famille (AEMO, AED…), OU, si les problèmes paraissaient trop graves, on plaçait l’enfant, souvent pendant des années, ce qui aboutissait parfois à sa mise à l’écart de sa famille. L’auteur propose une approche neuve de la protection de l’enfance, guidée par une logique du ET, qui implique de déployer un soutien – bien plus conséquent qu’en AEMO ou en AED – au domicile familial.Jean-Pierre Thomasset a pu constater les effets de cette clinique neuve, qu’il nomme « clinique de la Place », dans le Service d’adaptation progressive en milieu naturel (SAPMN) du Gard depuis le début des années 1980. Il en transmet la culture et propose les outils concrets pour la mettre en œuvre. À partir de son expérience, il repère en quoi cette pratique s’inscrit, au-delà des discours traditionnels de la contrainte, des affects, du savoir, dans un quatrième discours qui prend acte de la place de chacun : le parent détenteur de l’autorité parentale, le mineur soumis à cette autorité, le professionnel chargé de remplir une mission de service public.
Psychanalyste, membre de l’École de psychanalyse Sigmund Freud, Jean-Pierre Thomasset a été éducateur spécialisé puis psychologue clinicien pendant quarante ans au service de l’Aide sociale à l’enfance du Gard. Il est aujourd’hui directeur de l’Institut d’études et de recherches pour la clinique de la Place. Il est formateur, conférencier et membre du conseil scientifique du Journal de l’action sociale.
L’auteur propose une approche neuve de la protection de l’enfance qui prend acte de la place de chacun : le parent détenteur de l’autorité parentale, le mineur soumis à cette autorité, le professionnel chargé de remplir une mission de service public.Le Conseil supérieur du travail social invite à sortir la protection de l’enfance de ce qu’il nomme la clinique psychologisante pour en inventer une autre. L’auteur repère trois discours qui ont longtemps eu cours dans le champ social : celui de la contrainte, celui des affects, celui du savoir. Un quatrième, en train d’émerger, prend acte de la place de chacun. Ce discours nouveau inaugure une autre clinique que l’auteur nomme la « clinique de la place ». Ce n’est pas une nouvelle méthode, un modèle ou un savoir de plus. L’auteur déplie les postulats qui soutiennent cette clinique neuve et ouvrent à la pratique qui s’en déduit et à l’éthique qui lui donne la dimension d’une praxis. Dès le début des années 1980, le département du Gard a inauguré une pratique autre – le Service d’adaptation progressive en milieu naturel (SAPMN). Un fort soutien, bien plus conséquent qu’en AEMO ou en AED, est apporté au domicile familial. Et si l’intérêt et/ou la protection de l’enfant l’exige, un lieu, toujours le même, est prévu pour l’accueillir en urgence. Il pourra y rester un ou plusieurs jours, quelques semaines s’il le faut, le temps de rendre possible son retour chez lui. Le lieu - assistant familial ou établissement – est toujours proche du domicile des parents, ce qui permet le maintien des liens et évite les ruptures, notamment sur le plan scolaire. De ce fait, l’enfant est mis à l’abri, sans pour autant être mis à l’écart.