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L’avènement de « l’individu total », de celui qui ne doit rien à la société mais peut en revanche tout exiger d’elle, construit une société de « l’immonde », caractérisée par la disparition de la limite reconnue collectivement.Le fait de nous être libérés à juste titre des carcans du patriarcat et du religieux nous a laissés croire que nous n’avions plus à nous soucier de la construction de la réalité psychique, que nous serions d’emblée des êtres libres et autonomes. Notre fascination pour les progrès scientifiques et technologiques nous a rendu sourds et aveugles à ce qui fait notre humaine condition. Pourtant, nous sommes et restons des êtres de langage – des parlêtres – forcément dépendants des premiers autres, souvent les parents, et de la société dans laquelle nous vivons, et à partir desquels nous nous construisons comme sujets, et non comme des individus autonomes, voire autoengendrés.L’auteur analyse les conséquences – sur la vie psychique, la vie politique, la clinique, l’éducation – de cet individualisme exacerbé qui a déconnecté le citoyen de son implication dans le lien social. Il montre la place que les psychanalystes ont aujourd’hui encore à tenir, alors que le risque d’une aliénation sociétale, qui se méconnaît elle même, est sans précédent dans l’Histoire.
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre et psychanalyste, agrégé de l’enseignement supérieur, ancien président de l’Association freudienne de Belgique et de l’Association lacanienne internationale. Auteur de nombreux livres, il exerce à Bruxelles et Namur.
À partir de diverses entrées – le social, la clinique, l’institution, le déclin du politique, l’épisode des Gilets jaunes, la fin de la loi du père… – se déplie la thèse du livre : vingt-cinq ans après Un monde sans limite, c’est un immonde sans limite que nous avons fait émerger.Le livre décrit le changement d’hégémonie culturelle qui nous emporte depuis une quarantaine d’années. Fin du patriarcat et fin de la religion comme mode de vie en société nous ont entraînés vers un individualisme exacerbé qui a déconnecté le citoyen de son implication dans le lien social. L’avènement de « l’individu total », de celui qui ne doit rien à la société mais peut en revanche tout exiger d’elle, construit notre société de « l’immonde », caractérisée par la disparition de la limite reconnue collectivement. L’auteur en analyse les conséquences sur la vie psychique, la vie politique, la clinique, l’éducation et montre la place que les psychanalystes ont encore à y tenir.