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L'auteur analyse par le discours la vie politique américaine. Il défend la thèse selon laquelle les Etats-Unis sont depuis leur fondation marqués par un code culturel unifié, construit sur le fondement de la morale calviniste. Ce code comporte quatre composantes : l'esprit missionnaire, l'éthique puritaine du travail, le libre marché et la paradis moral perdu.
La religion civile américaine . Serment du président sur la Bible lors de sa prise de fonction, invocation fréquente du nom de Dieu dans les discours officiels, référence à la « destinée manifeste » de l'Amérique dans la pensée des dirigeants politiques : la singularité des États-Unis procède, relève-t-on souvent, de l'association du religieux et du politique qu'ils ont cultivée depuis leur fondation à la fin du XVIIIe siècle. Cette association constitue le fondement de ce que le sociologue Robert Bellah appelait, dans les années 1960, la « religion civile » américaine.. Un point aveugle marque cependant la recherche : on sait peu de chose de la substance de cette « religion civile ». L'ouvrage de Mark McNaught reprend la question. À partir d'une analyse des discours prononcés par les candidats aux élections présidentielles depuis trente ans, il démontre que l'éthique politique américaine s'articule, toutes formations politiques confondues, autour d'un héritage calviniste, qu'on peut décomposer en quatre composantes essentielles : l'esprit missionnaire, l'éthique puritaine du travail, la croyance dans le libre marché et la nostalgie du paradis perdu.. Cette religion civile ne vise pas simplement à rassembler la nation américaine. À travers l'exemple de lois importantes votées au cours de ces dernières années, l'auteur démontre qu'elle dispose aussi, au-delà de sa fonction symbolique, d'une force « performative » : elle joue un rôle premier, aux États-Unis, dans la détermination des règles juridiques..