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Juin 1940. C’est la débâcle de l’armée française et l’exode pour de nombreux civils. À travers le destin d’un simple bidasse, Rabaté signe, 18 ans après Ibicus, un grand récit en deux parties sur une période trouble où tous les repères quotidiens ont sauté…
Pendant des années, Pascal Rabaté a réalisé des albums extraordinaires, parlant de gens ordinaires, dans l’indifférence générale. Seuls ses éditeurs croyaient en lui. Il a fallu qu’il adapte un roman russe épique (et oublié) Ibicus, d’Alexei Tolstoï, pour que tout le monde lui reconnaisse du génie. Et Pascal Rabaté a alors pu reprendre ses chroniques provinciales, n’hésitant à changer de style quand bon lui semble. Je n'ai pas de style, je cherche simplement à ce que la forme corresponde au fond. Quand on veut faire un trou vaut mieux prendre une pelle qu'un râteau, pareil pour le dessin, je ne me sens pas de travailler un dessin expressionniste quand je veux faire une comédie. Et dessiner de la même façon, c'est la mort du petit cheval, c'est refuser d'avancer.