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En avril 1994, A. Nsengimana, alors âgé de 7 ans, septième enfant d'une fratrie de neuf garçons, tutsi du côté paternel, échappe de peu au génocide rwandais. Hutu, sa mère a orchestré et commandité le massacre de son mari et de tous ses enfants, en les dénonçant à un escadron meurtrier. Depuis, l'auteur lui a pardonné, témoignant ainsi de sa résilience.
Ma mère m'a tué . « Je m'appelle Albert Nsengimana et j'aimerais vous raconter mon histoire. Je voudrais d'abord parler de ma vie avant l'année 1994. Je pense que cette année est lourde de signification pour nous, les Rwandais, car c'est alors qu'a eu lieu le génocide contre les Tutsis. J'avais à peine sept ans. » . Vingt-cinq ans après cette tragédie qui aura duré cent jours et conduit au massacre de près d'un million de personnes, Albert, aujourd'hui âgé de trente et un ans, témoigne pour la première fois dans ce document exceptionnel.. Alors que sa mère, une Hutue, a orchestré et accompagné la tuerie de ses propres enfants, qu'elle a pour certains d'entre eux livrés elle-même à des miliciens hutus qui perpétraient les massacres, Albert échappe miraculeusement à la mort.. À travers ce récit qui dépasse l'entendement, Albert a trouvé la force de dire au monde : « Plus jamais ça. » Son histoire démontre la capacité de résilience du peuple rwandais, les difficultés que ce pays doit affronter et la nécessité du pardon à l'heure où les premiers génocidaires sortent de prison... Face à des drames personnels d'une telle ampleur et d'une insoutenable violence, la voie de la résilience est-elle concevable ?.