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L'ancienne présidente de l'association Ni putes ni soumises retrace son parcours militant et témoigne de son combat pour l'émancipation des femmes issues de l'immigration.
Toutes libres ! . Rebelles et insoumises, exigeons l'impossible . Quand on est fille d'ouvrier algérien et qu'on arrive en banlieue parisienne dans les années 80, faut-il se fondre dans la masse, céder aux sirènes de la tradition ou, au contraire, se rebeller ? J'ai choisi la seconde solution parce que cet exil loin du Constantine de ma naissance, au lieu de se transformer en calvaire, fut une chance. Mais, aujourd'hui, cette chance, j'aimerais que les nouvelles générations la saisissent au lieu de se laisser enfermer par certains, voire tenter par l'islamisme intégriste.. Éprise d'indépendance, je n'ai pu échapper à l'image réductrice d'être une femme, qui plus est musulmane. Jusqu'au jour où j'ai rencontré les militants de l'association Ni Putes Ni Soumises, avec lesquels nous avons soutenu, défendu, nombre de femmes désirant s'extraire des carcans qu'on leur imposait. Grâce à leur complicité, leur force, leur courage, j'ai compris que l'émancipation devenait, face à la propagation des discours conservateurs et du voile, une question de suivie.. À celles qui subissent des violences ou se terrent dans le silence, je veux, par ce livre, prouver qu'il existe une autre vérité, un espoir, même : celui du rêve républicain, avec ses valeurs de laïcité et d'égalité. À chacun et chacune de l'entendre, le comprendre, le défendre, pour agir..
