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R. Koselleck s'interroge sur le sens de l'histoire, la place de l'historien dans son époque, le rapport entre son travail d'observateur et d'analyste, et cela, depuis le tournant qu'a connu cette discipline au XVIIIe siècle jusqu'à l'anthropologie et l'herméneutique d'aujourd'hui. Il scrute les pratiques de la mémoire collective et les rapporte à l'exercice de la sémantique historique.
S'interrogeant sans cesse sur la méthode de l'historien et l'influence de l'interprétation sur la réalité observée, Reinhart Koselleck s'est attaché dans cet ouvrage à l'analyse des relations que les vivants entretiennent avec le passé, notamment autour des monuments aux morts.. Ces essais, qui mêlent histoire de l'art et anthropologie historique, ont profondément inspiré une nouvelle génération de chercheurs. Ils mettent au jour une méfiance de l'historien face à l'écart insurmontable entre la boucherie de la guerre au quotidien et les discours qui ont cherché à imprimer un sens à ce qui en était dépourvu.. Traité de la méthode et analyse de la constitution, parfois mensongère, artificielle, de la mémoire, ce livre présente un travail aussi audacieux que salutaire..
