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Stephen J. Gould reprend l'idée d'une distinction entre les deux grandes institutions de l'esprit humain et affirme la nécessité d'un principe de non-empiètement entre science et religion.
Depuis la Renaissance, le problème des rapports entre science et religion a marqué la culture occidentale. L'abjuration forcée de Galilée, déplorée par Jean Paul II mais guère par Benoît XVI, les affrontements autour de Darwin, la résurgence du créationnisme aux États-Unis et la tentation embarrassée de récupérer la cosmologie du Big Bang à des fins apologétiques illustrent la permanence de ce débat et son actualité.. Galilée avait insisté sur la séparation des buts pour-suivis par la science et la religion, la première nous dévoilant comment est le ciel, la seconde enseignant comment y aller. Au XVIIIe siècle, Alexander Pope avait ironiquement commenté la difficulté de réconcilier une vision théologique traditionnelle et les nouvelles découvertes scientifiques : «La Nature et ses lois gisaient cachées dans les ténèbres. Dieu dit : "Que Newton soit !" et tout s'illumina.». Quant à lui, le grand paléontologue Stephen J. Gould développe ici la nécessité d'un principe de «non-empiètement des magistères» (NOMA) entre science et religion..