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Cet essai examine le paradoxe entre l'institution temporelle de la chrétienté depuis Constantin et le christianisme originel, et oppose l'Inquisition à la philosophie des Lumières. Il revient sur le message du Christ, une éthique à portée universelle, émancipatrice et exigeante, en se fondant sur la critique de chrétiens anticléricaux, dont Kierkegaard ou Erasme.
Si les droits de l'homme sont nés en Occident, c'est parce que l'Occident était chrétien et que le christianisme n'est pas qu'une religion. Certes, le message des Évangiles s'enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : justice et partage, non-violence, liberté de choix, fraternité humaine.. Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l'Empire romain, la sagesse du Christ est obscurcie par l'institution ecclésiale. Elle renaît mille ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissance et des Lumières s'appuient sur la «philosophie du Christ», selon l'expression d'Érasme, pour émanciper les sociétés européennes de l'emprise des pouvoirs religieux et fonder l'humanisme moderne.. Frédéric Lenoir raconte le destin paradoxal du christianisme et nous fait relire les Évangiles d'un oeil neuf..