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L'auteur pointe les failles de l'Etat-providence, élément clé du progrès social des pays industrialisés depuis la moitié du XXe siècle : hausse des dépenses sociales et donc des prélèvements obligatoires, baisse de la compétitivité et du dynamisme économique, etc. Selon lui, la crise est culturelle et morale plus que politique.
Pendant presque un siècle, la construction de l'État-providence a constitué l'horizon naturel du progrès social dans les pays industriels. Cet État-providence est aujourd'hui mal en point. Il est d'abord devenu trop coûteux. Si elles continuaient à croître au rythme actuel, les dépenses de santé absorberaient bientôt la quasi-totalité des ressources des ménages ! Pour faire face à la hausse des dépenses sociales, les prélèvements obligatoires ont crû très rapidement, menaçant du même coup la compétitivité des entreprises et le dynamisme de l'économie. Mais l'État-providence est surtout devenu une machinerie de plus en plus opaque et bureaucratique. Les principes de solidarité et de redistribution qui le commandent n'apparaissent plus clairement. La crise de l'État-providence est culturelle et morale plus encore qu'économique..