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Un examen des écrits des intellectuels ayant collaboré avec l'occupant (Maurras, Rebatet, Céline, entre autres) et des débats qui ont surgi au moment des procès d'épuration sur le pouvoir des mots, la responsabilité de leurs auteurs et les limites de la liberté d'expression. Les arguments des accusés et de leurs défenseurs sont analysés.
Des mots qui tuent . « Il y a des mots aussi meurtriers qu'une chambre à gaz », écrit Simone de Beauvoir pour expliquer son refus de soutenir le recours en grâce de Brasillach, condamné à mort et exécuté en 1945. Peut-on tout dire ? Et à quel prix ?. Les écrits des intellectuels ayant collaboré avec l'occupant (Maurras, Rebatet, Céline, etc.) sont ici examinés à la loupe. Comment la justice de la Libération a-t-elle défini la responsabilité de ces intellectuels ? Quels textes, quels mots ont donné prise aux accusations d' « intelligence avec l'ennemi » et de trahison nationale ? Quels arguments les accusés et leurs défenseurs leur ont-ils opposé ?. La théorie sartrienne de la responsabilité de l'intellectuel exprime la croyance dans le pouvoir des mots qui fut au coeur de ces procès de l'Épuration - car, pour Sartre, les paroles sont des actes..