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La faible croissance économique est aujourd’hui une préoccupation majeure dans les pays développés. Certains ont même exprimé la crainte que ce ralentissement ne soit le prélude à un effondrement. Cette possibilité avaitdéjà été envisagée par le Club de Rome. Selon son célèbre rapport, « Limits to Growth », l’épuisement inéluctable des ressources naturelles, principalement en énergie, pourrait y conduire.Mais depuis quelques années l’attention se porte sur un danger d’une toute autre nature. La COP 21 met l’accent sur un réchauffement prévisible du climat dû à un excès de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cet excès est une forme de pollution. Il y en a d’autres – pollution aux microparticules, pollution de l’eau. En vérité nous ne manquons pas de ressources mais plutôt d’espace vide où mettre nos déchets.Ces pollutions sont les marques d’un déséquilibre global de la biosphère. L’apport d’énergie extérieure par rayonnement solaire n’est plus suffisant pour recycler le CO2 émis et contenir les autres formes de pollution. En termes thermodynamiques, ce déséquilibre se mesure par une augmentation de l’entropie. Ce mot ne figure ni dans les travaux du GIEC ni dans les accords de la COP 21. Pourtant c’est bien de cela dont il s’agit. Ce livre montre que pour être viable, tout modèle de croissance doit incorporer aussi bien le volet entropie que le volet énergie.
Guy Deutscher est un physicien franco-israélien connu pour ses travaux sur les propriétés structurelles et électroniques des systèmes désordonnés, en particulier à l’échelle nanométrique comme c’est le cas dans les nouveaux supraconducteurs. Il a été Président du Comité Exécutif du Programme pour la Supraconductivité de l’Agence internationale pour l’énergie de 2004 à 2012. Il a introduit la thèse selon laquelle c’est un excès d’entropie qui est à l’origine du bouleversement climatique.