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La Russie est-elle vraiment l’ultime rempart contre ce qu’elle considère comme la décadence morale de l’Occident ? Comment en est-elle venue à jouer ce rôle ? Pourquoi l’État endosse-t-il ce programme et quel écho obtient-il dans la population ?
Ce virage conservateur de la Russie s’explique par la rencontre de deux forces : d’une part, un mouvement social traditionaliste réagissant aux bouleversements post-communistes ; d’autre part, un pouvoir politique opportuniste qui, après avoir affiché une posture technocratique hostile à tout engagement idéologique, cherche de nouveaux soutiens en brandissant la bannière des valeurs morales pour pallier une popularité en berne.
Le conservatisme russe d’aujourd’hui ne reflète donc pas une conversion spirituelle des dirigeants ou de la société russes. Il s’agit d’un bricolage à la carte, volontairement flou et sans cesse redéfini, qui participe aux stratégies de légitimation des autorités en contexte autoritaire.
Guillaume Sauvé est titulaire d’un doctorat en science politique, spécialité Russie et CÉI, de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po Paris). Il enseigne à l’Université du Québec à Montréal et mène des recherches sur la Russie contemporaine au sein du Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal.
La Russie est-elle vraiment l’ultime rempart contre ce qu’elle considère comme la décadence morale de l’Occident ? Comment en est-elle venue à jouer ce rôle ? Pourquoi l’État endosse-t-il ce programme et quel écho obtient-il dans la population ? . Ce virage conservateur de la Russie s’explique par la rencontre de deux forces : d’une part, un mouvement social traditionaliste réagissant aux bouleversements post-communistes ; d’autre part, un pouvoir politique opportuniste qui, après avoir affiché une posture technocratique hostile à tout engagement idéologique, cherche de nouveaux soutiens en brandissant la bannière des valeurs morales pour pallier une popularité en berne. . Le conservatisme russe d’aujourd’hui ne reflète donc pas une conversion spirituelle des dirigeants ou de la société russes. Il s’agit d’un bricolage à la carte, volontairement flou et sans cesse redéfini, qui participe aux stratégies de légitimation des autorités en contexte autoritaire..