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En quelques décennies, la poutine a acquis le statut de nouveau plat national québécois. Pourquoi un mets si banal s'impose-t-il aujourd'hui avec tant de force ? Il y a là une énigme que l'auteure décrypte avec finesse dans cet ouvrage. Dans la perspective d une réflexion sociale et culturelle sur l'aliment, elle propose un parcours transdisciplinaire puisant à une variété de sources : oeuvres littéraires, pratiques du quotidien, livres de recettes, discours numériques ou chansons populaires.
Geneviève Sicotte est professeure retraitée du Département d'études françaises de l'Université Concordia. Ses recherches portent sur les représentations culturelles de l'alimentation.
En quelques décennies, la poutine a acquis le statut de nouveau plat national québécois. Pourquoi un mets si banal s'impose-t-il aujourd'hui avec tant de force ? Il y a là une énigme que l'auteure décrypte avec finesse dans cet ouvrage. Dans la perspective d une réflexion sociale et culturelle sur l'aliment, elle propose un parcours transdisciplinaire puisant à une variété de sources : oeuvres littéraires, pratiques du quotidien, livres de recettes, discours numériques ou chansons populaires. Elle montre que la poutine cristallise des enjeux cruciaux de l'identité québécoise contemporaine, exprimant dans la cuisine la situation singulière d'un peuple périphérique, minoritaire, résilient et festif, mais qui peine à s'affirmer et qui se réfugie volontiers hors du politique. La poutine est, en ce sens, le plat emblématique d'un pays incertain.
