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Dans son journal La Vérité, Jules-Paul Tardivel entretient d’incessantes querelles avec ses contemporains qui osent s’éloigner de l’orthodoxie telle qu’il l’entend. Catholique convaincu et fervent nationaliste, il écrit, en 1895, un roman d’anticipation, Pour la patrie, où il imagine l’indépendance du Canada français comme le meilleur moyen de préserver la langue française et la religion catholique.
Dominique Marquis est actuellement doyenne des études à l’Université du Québec à Rimouski, après avoir été longtemps professeure au Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal. Spécialiste de l’histoire de l’Église catholique et de l’histoire de la presse au Québec, elle a publié de nombreux articles et, chez Leméac, Un quotidien pour l’Église, L’Action catholique, 1910-1940.
Dans son journal La Vérité, Jules-Paul Tardivel entretient d’incessantes querelles avec ses contemporains qui osent s’éloigner de l’orthodoxie telle qu’il l’entend. Catholique convaincu et fervent nationaliste, il écrit, en 1895, un roman d’anticipation, Pour la patrie, où il imagine l’indépendance du Canada français comme le meilleur moyen de préserver la langue française et la religion catholique.Derrière le polémiste et le personnage public, ce livre nous fait aussi connaître l’individu privé à travers son journal personnel et une riche correspondance. Ainsi dans la vie quotidienne, c’est un époux et un père attentionné. En revanche, envers ses opposants, il exprime sa colère et son mépris avec intransigeance. Il se sent trahi, humilié et découragé. Toujours dèle à Rome, cet homme passionné perd, petit à petit, les soutiens dont il béné ciait à l’origine. En le regardant s’épancher auprès de quelques amis irréductibles qui refusent de voir que l’Église catholique elle-même a changé, on saisit bien comment le réseau ultramontain s’est délité dans le dernier tiers du XIXe siècle.