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Auteur prolifique, Normand Baillargeon est un phare pour les temps troubles et agités. Au cours des trois dernières années - des années folles, molles, dures, complexes ! -, ses chroniques de haute tenue au journal Voir, réunies ici (et augmentées d'un avant-propos inédit qui traite du mouvement contradictoire caractérisant le déchirement québécois contemporain), ont d'abord cherché à munir les lecteurs d'outils afin que tous puissent participer à la conversation démocratique. Elles nous ramènent sans cesse au devoir de réfléchir, à la nécessité des faits, à l'exercice de la pensée. Avec une retenue qui est la marque des grands pédagogues, parfois avec humour, toujours avec une intelligence de la complexité des choses et des êtres, surtout avec un sens de la mesure rarissime, Baillargeon poursuit son oeuvre d'enseignant, d'anarchiste, d'humaniste. Voilà un homme qui tente de donner raison à la raison ; son livre constitue, au fond, un combat pour la vérité.
Normand Baillargeon enseigne la philosophie de l’éducation à l’Université du Québec à Montréal et est membre du collectif de rédaction de la revue À bâbord. Parmi ses plus récents ouvrages sont parus L’arche de Socrate. Petit bestiaire philosophique (2012), Turbulences. Essais de philosophie de l’éducation (2013) et Légendes pédagogiques. L’autodéfense intellectuelle en éducation (2013).
Il y a eu Occupons Montréal et le printemps étudiant, le débat sur la Charte des valeurs et le business as usual de l'économie de marché. Il y a d'un côté les soubresauts de l'histoire et de l'autre les tentatives pour en tirer profit. Les discours s'entrechoquent, les pensées s'enchevêtrent. Souvent, le débat fait rage plutôt que de nous éclairer. Mais, au cours de ces années molles, Normand Baillargeon a tenu chronique dans les pages de l'hebdomadaire Voir, nous ramenant sans cesse au devoir de réfléchir, à la nécessité des faits, à l'exercice de la pensée. Avec une retenue qui est la marque des grands pédagogues, parfois avec humour, toujours avec une intelligence de la complexité des choses et des êtres, Baillargeon poursuit son oeuvre d'enseignant, d'anarchiste, d'humaniste. Ceci est, au fond, le journal d'un combat pour la vérité.
