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Athletic Centre, Toronto. Sous Son regard, une nageuse lutte contre l’élément liquide pour améliorer son chrono et mériter une place aux compétitions nationales. L’entraînement se poursuit parfois hors les murs du centre sportif, dans son appartement à Lui où elle doit se soumettre à des rituels destinés à la libérer de ses résistances. Le roman de Marie-Hélène Larochelle raconte cette relation de pouvoir et de vouloir. Il dit ce qu’il faut parfois embrasser pour accéder aux plus hauts niveaux de performance sportive. Le lecteur suit l’athlète dans ses entraînements et ses compétitions. On nage avec elle dans toutes sortes d’eaux et on se noie un peu à Arcachon. En sortant de ce roman, et malgré tout le chlore et le sel qu’on respire et avale en cours de lecture, on se sent un peu sale et amoché.
Née à Québec, Marie-Hélène Larochelle est professeure de littérature à l’Université York de Toronto. Elle a publié divers ouvrages savants sur la monstruosité et l’invective, ainsi qu’un roman intitulé Daniil et Vanya(Québec Amérique, 2017).
Le bureau des coachs est exigu. Une humidité chaude le sature, je m’y mets en boule comme dans mon lit. Un des murs vitrés donne sur le bassin, mais la vitre poussiéreuse déforme la vue. Dans un coin, un fauteuil a été défoncé par les années. Le tissu est taché par les nageurs mouillés, une auréole jaunâtre marque le centre. Je suis assise sur la tache. J’attends qu’il revienne.Athletic Centre, Toronto. Sous Son regard, une nageuse lutte contre l’élément liquide pour améliorer son chrono et mériter une place aux compétitions nationales. L’entraînement se poursuit parfois hors les murs du centre sportif, dans son appartement à Lui où elle doit se soumettre à des rituels destinés à la libérer de ses résistances. Le roman de Marie-Hélène Larochelle raconte cette relation de pouvoir et de vouloir. Il dit ce qu’il faut parfois embrasser pour accéder aux plus hauts niveaux de performance sportive. Le lecteur suit l’athlète dans ses entraînements et ses compétitions. On nage avec elle dans toutes sortes d’eaux et on se noie un peu à Arcachon. En sortant de ce roman, et malgré tout le chlore et le sel qu’on respire et avale en cours de lecture, on se sent un peu sale et amoché.