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Julie Bosman tente de retracer les contours fuyants de la vie de sa mère. Cumulant les versions proposées par ses proches et les documents d’archives, elle déterre des secrets qui résonnent avec le silence de toutes celles qui, forcées par les circonstances, doivent prendre des décisions déchirantes. Une réflexion intime, féministe et sociale sur la perte et le lien filial.
Julie Bosman a fait paraître chez Leméac trois romans – M’étendre sur l’asphalte (2018), Patchée pleine de trous (2021) et Pour que demain s’empare de nous (2023) – ainsi qu’un recueil de nouvelles – Nous sommes bien seules (2017).
Un jour, de manière inattendue, je me suis retrouvée à accompagner ma mère vers sa mort. Je porte depuis la honte de ne pas avoir été à la hauteur de ce moment de profonde intimité et le regret de ne pas avoir cherché plus tôt à retracer les contours fuyants de sa vie. Le soutien d’une constellation de voix-amies – parmi lesquelles Nathalie Léger, Élise Turcotte, Gabrielle Roy, Christine Angot, Neige Sinno – m’a donné le courage de revenir sur mes pas, d’interroger ses proches et des documents d’archives. Au cours de cette démarche, les secrets de ma mère sont entrés en résonance avec le silence de toutes celles qui, forcées par les circonstances d’une époque ou d’une autre, doivent prendre des décisions déchirantes. Et, à mesure que je me suis avancée au coeur de nos failles, j’ai espéré qu’elle se pardonne et qu’elle me pardonne.