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Par sa vérité émouvante, ce journal a un charme fou. Il déborde de cette poésie simple et forte qui caractérise toute l'oeuvre de Jean-Paul Filion.
Après des études à l'École des beaux-arts et quelques années dans le Saint-André-Avellin natal avec sa famille et amis, Filion s'engage dans l'écriture d'un journal qui s'inscrira entre un retour à Montréal et un grand départ pour Paris. Entre les deux événements, foisonnent rencontres, opportunités et expériences que le jeune poète saisit, sans jamais manquer d'en mesurer le prix et le poids. Pour lui, si en sourdine Duplessis semble se prendre pour un général et monseigneur Léger pour le pape, à l'avant-scène se profilent les acteurs d'une révolution artistique et culturelle fondatrice de modernité, les Roland Giguère, Gaston Miron, Félix Leclerc, Gilles Carle, Pauline Julien. Précieux acteurs qui aident l'enfant de la Petite-Nation dans sa marche fébrile entre ombre et plein jour. Car ses encres plaisent à Borduas, si l'Hexagone publie ses poèmes, si La Parenté... est intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens après s'être vendue à plus de 100 000 exemplaires et si sa chanson La folle remporte le Grand Prix de la Chanson canadienne en 1958. le poète qui n'appartient à aucune chapelle littéraire ou intellectuelle entend gronder en lui les remous du doute, la tourmente de l'incertitude, alors qu'il aspire simplement au murmure, voire au silence absolu pour mieux « laisser l'eau de ma rivière vivre son voyagement».