* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Avec Repérages, son dernier essai publié avant sa mort en 2002, Émile Ollivier abordait la part liée au territoire, à l'errance, à la langue, à la mémoire des origines dans la posture de l'écrivain migrant. Dans la suite de cet essai, trois textes sont réunis ici, qui tous abodrent des thèmes dont on retrouve aussi des résonances dans ses oeuvres de fictions.
"J'ai toujours été embarrassé par le mot lieu. Il ne signifie pas assez. Pas assez parce que le lieu renvoie toujours à une notion d'espace, impliquant une inscription, un enracinement, une lourdeur. Pas assez parce que le terme a oublié la marque de son origine, le topos qui a accouché du beau mot utopie. La vieille sagesse, celle qui vient avec l'âge, choisit toujours de se placer du côté de la pesanteur, fait confiance au marbre, à la pierre. Alors, comment ne pas être embarrassé par tout ce que charrie le lieu, moi qui suis un adepte du vent levé, du temps perdu, de la route poussiéreuse, de la pluie battante et des soleils pérennes? Moi qui me suis donné pour tâche de protéger tout ce qui peut s'éteindre, de ranimer toute flamme vacillante?" - Émile Ollivier