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Le troisième et dernier volume de ces passionnantes correspondances croisées porte les traces de l'avancée en âge des épistoliers. Avec le temps est venue la notoriété pour ces personnalités maintenant bien connues du public. Jacques est absorbé par l'écriture de ses nombreux ouvrages ; Madeleine s'affirme comme auteure en plus de préparer, avec Robert, des études ethnologiques sur la Beauce ; la parution de chacun de leurs nouveaux titres constitue un événement littéraire ou social souligné par la presse. Bref, ils sont devenus des auteurs (Jacques et Madeleine surtout) avec qui il faut compter. Mais à bien des égards, pourtant, cette période est aussi jalonnée par un certain nombre de désillusions et de remises en question.
Jacques Ferron, médecin, romancier et dramaturge, est l'auteur d'une œuvre considérable comprenant notamment Le ciel de Québec, L'amélanchier et Les roses sauvages.
"Mon cher Jacques, Moi je serai une vieille étonnée. Je mourrai sans avoir réussi à m'expliquer et les hommes et la vie. Je me console en pensant que j'aurai le portrait plus flou, plus effacé, ce qui n'est pas désagréable, d'une vieille. Toi qui m'annonces devenir plus fou et plus féroce, tu seras une inquiétante caricature. Pourtant je n'en suis pas certaine, le succès va avoir raison de toi."MADELEINE FERRON, février 1968"Chère Merluche, Pourquoi douter de ma modestie ? Je suis assez orgueilleux pour ne pas m'enorgueillir de ce que je fais. C'est une façon comme une autre d'être modeste, et une façon polie, sinon profitable, car il faut laisser aux autres l'initiative de la louange."JACQUES FERRON, septembre 1970"Mon cher Jacques, J'ai ainsi aimé ton « arrière-cuisine ». Ta dissertation sur ton « ego » est difficile à saisir. Il n'est pas facile de se mettre à table et je me suis toujours demandé si les aveux étaient toujours libres, spontanés et volontaires. Gauvreau aurait été chanceux de t'avoir comme biographe."ROBERT CLICHE, décembre 1973