couverture

Un peu de chaque chose, presque rien du tout

Brochu, Jean-Claude

  • Éditeur : LEMÉAC
  • Collection : Phares
  • ISBN 9782760994522
  • Paru le 31 août 2015
  • 18,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Ces textes, dont la plupart furent publiés dans des revues littéraires comme Moebius au cours des vingt-cinq dernières années, permettront aux lecteurs de découvrir un écrivain qui a bien quelque chose de l'anachorète ou du promeneur solitaire. Si sa démarche est délicieusement surannée (par son ton, ses références, ses phrases ciselées), elle témoigne surtout d'une foi en la littérature qui n'a rien de la foi du charbonnier. Jean-Claude Brochu, dont les premiers écrits révèlent sa jeunesse difficile, a dû vivre avec les livres comme viatique. Il en résulte un recueil magnifique, sensible, porté par une sorte de souffle d'antan, dans la plus pure tradition de l'essai littéraire.

Biographie de l'auteur.e

Jean-Claude Brochu est né à Québec en 1961, et enseigne depuis 1990 le français et la littérature au cégep Édouard-Montpetit. Il a collaboré à divers ouvrages collectifs de même qu'à plusieurs revues littéraires québécoises. Un peu de chaque chose, presque rien du tout est son premier livre.

Quatrième de couverture

"En ce début de soirée, je marche encore dans le désordre, à l'exemple de l'itinérante de mon enfance rimouskoise, la Marcheuse, alias Marie-Trotteuse, alias Notre-Dame-des-Rues - tout au plus suis-je guidé, le soir, par quelque velléités d'oisif comme de poster un mot. De même que certains s'abstiennent de passer sur les lignes creusées du trottoir, je m'applique cependant à éviter le cliché du raccourci tout tracé qui use la pelouse. Quel est l'intérêt du plus court chemin pour un promeneur, alors que ce sont les arbres de rue qui l'appellent, une très faible pente, un terrain vague au parfum de mélilot, la récompense d'une demeure aux belles proportions où une lampe derrière la fenêtre lustre doucement le dos des livres ? [...] Ma flânerie m'a mené devant ce qui m'attire en secret, ce dont j'avais pressenti confusément le besoin. Ce que je cherchais sans le savoir est là, un peu comme une brèche au fond d'un jardin, et je ne sais plus de quoi me parler. Cela m'arrive entre cinq et sept heures du soir, en automne, au moment de l'année où je suis le plus curieux de voir comment les autres s'arrangent avec ce qui meurt."