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Ce troisième livre de Mathieu Bélisle s’inscrit dans le sillage des précédents, qui prenaient la mesure du déficit de transcendance qui afflige notre époque. Mais à l’exercice critique s’ajoute une démarche créatrice qui permet à l’auteur de renouer avec la part tragique de sa sensibilité, de concilier la noirceur et la lumière, l’insignifiance et la beauté. Plus qu’un texte circonstanciel, et sans être un manifeste, cet essai a quelque chose de fondateur.
Mathieu Bélisle est l’auteur de Bienvenue au pays de la vie ordinaire (2017) et de L’empire invisible. Essai sur la métamorphose de l’Amérique (2020), qui lui a valu de remporter le prix Pierre-Vadeboncœur et d’être ?naliste aux Prix littéraires du Gouverneur général. Il enseigne la littérature au Collège Jean-de-Brébeuf.
C’est la plus grande découverte que j’ai faite au cours de cette pandémie : nous ne savons pas parler de la mort, nous sommes incapables de nous la représenter, de comprendre ce qu’elle peut signifier, de saisir ce qui avec elle à la fois finit et commence. Mourir, cela doit pourtant signifier quelque chose par-delà les livres de loi et les carnets médicaux, sans quoi ce qui meurt en nous est peut-être la mort elle-même, en tant qu’épreuve et moment de révélation, fût-elle négative.. Ce troisième livre de Mathieu Bélisle s’inscrit dans le sillage des précédents, qui prenaient la mesure du déficit de transcendance qui afflige notre époque. Mais à l’exercice critique s’ajoute une démarche créatrice qui permet à l’auteur de renouer avec la part tragique de sa sensibilité, de concilier la noirceur et la lumière, l’insignifiance et la beauté. Plus qu’un texte circonstanciel, et sans être un manifeste, cet essai a quelque chose de fondateur..