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Au Québec et au Canada, comme aux États-Unis et dans nombre de pays européens, l'étude des idées politiques constitue l'un des principaux champs institutionnalisés de la recherche et de l'enseignement en science politique. Toutefois, à la différence des chercheuses et chercheurs des autres champs de la science politique - et plus généralement des sciences humaines et sociales - les spécialistes du champ des idées politiques se sont relativement peu arrêtés à une réflexion explicite, systématique et approfondie sur le découpage de leur objet d'étude (le « quoi »), sur leurs méthodes (le « comment ») et sur les fins de leur entreprise (le « pourquoi »). Autrement dit, comparé à d'autres champs, les chercheuses et chercheurs en idées politiques sont étonnamment peu loquaces sur tout ce qui concerne leurs approches. Sans doute symptomatique de ce déficit de réflexivité, la dénomination même du champ est l'objet d'un certain flou.
Au Québec et au Canada, comme aux États-Unis et dans nombre de pays européens, l'étude des idées politiques constitue l'un des principaux champs institutionnalisés de la recherche et de l'enseignement en science politique. Toutefois, à la différence des chercheuses et chercheurs des autres champs de la science politique – et plus généralement des sciences humaines et sociales – les spécialistes du champ des idées politiques se sont relativement peu arrêtés à une réflexion explicite, systématique et approfondie sur le découpage de leur objet d'étude (le « quoi »), sur leurs méthodes (le « comment ») et sur les fins de leur entreprise (le « pourquoi »). Autrement dit, comparé à d'autres champs, les chercheuses et chercheurs en idées politiques sont étonnamment peu loquaces sur tout ce qui concerne leurs approches. Sans doute symptomatique de ce déficit de réflexivité, la dénomination même du champ est l'objet d'un certain flou. Lorsque l'on parle d'étude des idées politiques, il peut s'agir de philosophie politique, d'histoire des idées politiques, de théorie politique, ou encore de pensée politique. Nous rencontrons régulièrement ces différentes appellations dans la pratique et dans les livres. Elles sont parfois confondues, parfois distinguées, souvent reçoivent des définitions contradictoires. En plus de proposer en introduction une interprétation de ce qui rassemble et de ce qui distingue les pratiques associées au champ, cet ouvrage présente un état des lieux des principales approches à l'étude des idées politiques. Ce faisant, il vise quatre objectifs spécifiques et a été conçu pour plusieurs publics :•Offrir aux étudiantes et étudiants en idées politiques un outil qui leur permette de se situer à travers les approches existantes et d'amorcer ou d'approfondir la réflexion sur leurs propres pratiques.•Introduire les étudiantes et étudiants aux rudiments de la pensée critique à travers l'examen et la comparaison de plusieurs approches à l'étude des idées politiques.•Nourrir et stimuler la réflexion et le dialogue sur les approches chez les chercheuses et chercheurs plus aguerris.•Sans prétendre à l'exhaustivité, présenter de manière rigoureuse et soumettre à la critique une grande diversité d'approches – certaines plus conventionnelles, d'autres plus marginales – en misant sur la fertilité des échanges entre une multiplicité de pratiques plutôt que sur la défense rigide d'une courte liste de pratiques disciplinaires accréditées. Ont contribué à cet ouvrage : Ronald Beiner, Charles Blattberg, Jean-Pierre Couture, Francis Dupuis Déri, Dalie Giroux, Sylvie Goupil, Dimitrios Karmis, Gilles Labelle, Diane Lamoureux, Charles Larmore, Jocelyn Maclure, Koula Mellos, Douglas Moggach, Lawrence Olivier, Jessica Olivier-Nault, Ricardo Peñafiel, Paul Saurette, Augustin Simard, Daniel Tanguay, Kathryn Trevenen, James Tully.