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À l'heure de la mondialisation des échanges, autant culturels qu'économiques, les droits démocratiques et la reconnaissance des identités forment, sans doute, deux des axes qui questionnent le plus en profondeur les fondements de nos institutions juridiques contemporaines. L'idée même de « droits démocratiques » suggère un dialogue plus soutenu, plus ouvert et plus concret entre la société civile et l'institution juridique. Plus encore, elle présuppose la nécessité d'un réexamen des relations entre le citoyen et le droit. Dans quelle mesure ces deux entités sont-elles, au-delà de leur volonté, compatibles, aussi distinctes que soient leurs modalités ? Au premier regard, il est vrai, ces deux entités semblent diamétralement opposées. En quoi le simple citoyen peut-il avoir une influence sur les décisions juridiques ? Si on ne peut concevoir qu'un État démocratique ne puisse être soutenu par une institution judiciaire fidèle à ses principes, il ne va pas de soi que cette même institution use elle-même de procédés démocratiques. Roberto Andorno, Josiane Boulad-Ayoub, Paul Dumouchel, Isabelle Duplessis, Louis LeBel, Geneviève Nootens, Paule-Monique Vernes, Luc Vigneault.