couverture

Faux fuyants : roman (Les)

LaRue, Monique

  • Éditeur : QUÉBEC AMÉRIQUE
  • Collection : QA compact
  • 172 pages
  • ISBN 9782764401996
  • Paru le 22 janvier 2003
  • 12,95 $ *

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Résumé

Roman des années 80, Les Faux Fuyants de Monique LaRue n’en demeure pas moins actuel par les thématiques qu’il exploite : l’éclatement de la famille, le désespoir causé par l’absence presque totale de communication et la fuite vers l’avant. Voici donc un «road-livre» intense. Tout est dit avec le langage des tripes, de l’implacable vérité et des illusions perdues. À travers leur violence autodestructrice, les personnages de ce roman trahissent leur profonde insécurité. À lire ou à relire, pour le plaisir d’être secoué par une écriture qui va au fond des choses.Klaus et Élodie, jumeaux complémentaires, partent à la dérive sur les routes du Québec, dans le vague même de leurs destins, à la poursuite d’un rêve – ou d’une autre face de la réalité. Animus et anima flottant dans leur innocence (ou dans le vide laissé par la fuite du père et l’alcoolisme de la mère) jusqu’à ce que la vie s’empare d’eux et les entraîne chacun de leur côté.Dans ce roman hanté par la bisexualité et par la figure du double, les personnages, fuyant leur ombre pour mieux l’embrasser sans doute, agissent sans comprendre, tenus à distance d’eux-mêmes, à distance aussi de la mort et de la folie, qui les menacent à chaque page. Ils «ont perdu le nord», et pourtant c’est vers le Nord qu’ils se dirigent pour tenter de conjurer la malédiction du chiffre deux, chiffre du couple. Les mots qui les font apparaître sur la page chevauchent les «deux langues», grincent et sonnent rauque, en écho au vaste nowhere qu’est cette vie de «faux fuyant» que nous propose la société moderne.

Biographie de l'auteur.e

Après avoir complété des études doctorales en littérature sous la direction de Roland Barthes à l’Université de Paris, Monique LaRue se dirige vers l’enseignement et c’est au département de français du cégep Édouard-Montpetit qu’elle pourra transmettre ses connaissances. Parallèlement à l’exercice de sa profession, elle a été membre de plusieurs comités de rédaction de revues de critique et de création en plus d’avoir collaboré aux pages littéraires du quotidien Le Devoir. Son premier roman, La Cohorte fictive (L’Étincelle) a reçu le Grand Prix littéraire de la Ville de Montréal. Suivront Les Faux Fuyants paru à Québec Amérique en 1982 et un essai, Promenades littéraires dans Montréal, qu’elle a signé en compagnie de Jean-François Chassay. Elle a publié des nouvelles dans diverses revues dont La Vie en rose, Moebius, XYZ et dans des ouvrages collectifs tels que Plages (Québec Amérique). Elle a également écrit pour la radio, participé à de nombreux colloques, conférences, jurys et comités littéraires. Elle vient de remporter le prix du Gouverneur général du Canada pour son plus récent roman La Gloire de Cassiodore (Boréal).

Quatrième de couverture

Extrait :C’était minuit moins cinq à l’horloge de la vie-mort, le temps ou jamais, c’est clair, de trancher pour une césarienne puisque l’avortement n’a pas eu lieu, ni la fausse-couche pourtant plausible, et qu’on est définitivement vivants, nous voilà. Qu’est-ce qu’on peut faire à ça ? On ne peut tout de même pas végéter toute une vie dans l’atonalité et l’hébétement mental, on ne peut pas accepter simplement de pourrir. Il faut bien grandir, quand on est vivant. Il était minuit moins cinq, et plus que temps de décider entre la surface et le fond.