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Depuis Ostende jusqu’à Je ne comprends pas tout, sans oublier le tout récent Adieu, Betty Crocker ni les nombreux livres pour enfants, François Gravel poursuit une œuvre personnelle, originale, à l’écriture limpide qui allie avec bonheur humour, intelligence et émotion.Dans Fillion et frères, il nous raconte les aventures d’une entreprise familiale montréalaise de la Crise de 1929 jusque dans les années 1970. Avec ce roman, c’est une grande partie de notre histoire qui resurgit, attachante, drôle et renouvelée.Automne 1929. À New York, une poignée d’hommes en noir déchirent des bouts de papier et les jettent par terre dans Wall Street. À Montréal, dans le quartier Hochelaga, au bout d’une longue chaîne de dominos, Étienne Fillion se retrouve à la rue.Les fils voudront prendre la relève du père et fonderont, après bien des essais et quelques erreurs, Fillion et frères, le grand magasin de meubles de la famille canadienne-française, qui aura son heure de gloire dans les années 1960. Philippe, Léo, Édouard, Louis : c’est leur vie que François Gravel raconte ici. En toile de fond, la crise, la guerre, la croissance folle des années 1950 et 1960, la banlieue, la montée du féminisme…Philippe, Léo, Édouard, Louis… des hommes qui travaillent dur et ne demandent rien, des hommes qui rêvent de paix, des hommes de silence, tellement discrets qu’on a failli les oublier.
François Gravel, dont l'œuvre compte plus de 50 titres, possède le rare talent de s'adresser avec le même plaisir contagieux à tous les publics, jeunes et moins jeunes. Pour le reste, il n'a jamais escaladé l'Everest, n'a pas joué pour les Canadiens et n'a jamais essayé de provoquer une polémique pour qu'on parle de lui dans les journaux. Il se contente d'écrire des romans et il s'en porte bien!
Extrait :En 1940, Fillion et frères marche si fort que même Annette est obligée d'y croire. Elle ne va pas jusqu'à préparer du café pour ses hommes, non : elle a son orgueil. Mais elle les dispute un peu moins lorsqu'ils rentrent à la maison couverts de bran de scie, et elle se tient très droite, au sortir de la messe, et s'attarde un peu plus longtemps sur le perron. Lorsqu'elle est tout à fait certaine qu'aucun de ses enfants ne l'entend, elle dit à la sœur de madame Turcotte, celle qui s'est mariée à un Irlandais et qui se promène toujours avec des robes blanches qui la font paraître deux fois plus grosse, voir si ça se fait à son âge, franchement, qu'elle est très fière de ses garçons, vraiment très fière, qu'elle a toujours été certaine qu'ils réussiraient, et imaginez-vous donc qu'ils vont bientôt s'acheter un camion…