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Mon cri pour toi est le huitième roman de Micheline Duff, l'auteure de la populaire trilogie D'un silence à l'autre. Elle nous entraîne cette fois-ci derrière les barreaux d'un pénitencier fédéral, univers qu'elle connaît vraiment, pour nous raconter l'histoire de Christian, un détenu particulier qui a bien voulu se confier à Madame Piano. Un roman aux pages vibrantes d'émotions et d'authenticité qui jette à terre les clichés sur la prison, où bien des cœurs battent en silence.Une fois par semaine, Françoise s'enferme dans un local sans fenêtre, totalement encombré et éclairé par une ampoule unique. C'est là, assise devant un vieux piano mal foutu qu'elle reçoit les confidences d'êtres en marge, écrasés de remords, de peur et de solitude. Seule, en tête-à-tête avec les détenus, celle qu'on appelle Madame Piano enseigne les rudiments de l'instrument mais, surtout, tend l'oreille. Des années qu'elle les écoute sans juger, en essayant d'oublier les crimes et de rechercher le filon d'humanité... Au fil du temps, une relation privilégiée s'est tissée avec certains prisonniers, une amitié véritable marquée par la confiance et le malheur.Dans ce monde mystérieux et clos, on découvre des êtres attachants, rarement repoussants, toujours étonnants. Et parmi eux, Christian, condamné à vie à l'âge de dix-huit ans, qui écoule ses jours en compagnie de son père, détenu lui aussi.
Avant de s’adonner à l’écriture, Micheline Duff, l’auteure de la populaire trilogie D’un silence à l’autre, s’est investie dans la technologie médicale, auprès de sa famille et dans l’enseignement du piano. De ce dernier découle sa présence hebdomadaire dans un centre de détention et le roman Mon cri pour toi, son premier titre paru chez Québec Amérique. Elle poursuit son œuvre romanesque avec la trilogie Au bout de l’exil, une saga familiale qui nous permet de goûter pleinement son talent et la touchante humanité de ses personnages, qu’ils soient aux prises avec les pires épreuves ou éperdus de bonheur.
Extrait :Christian... Il m'avait dit : « Lorsque je suis revenu du trou, un cri immense, effroyable, me nouait la gorge. J'ai eu peur d'en mourir tant il m'oppressait. Et il m'effraie encore, Françoise, car il se trouve toujours là au fond de moi. » Je n'avais su que poser, sur son bras, une main hésitante et silencieuse. Chaleureuse tout de même. « Je te comprends... »C'est pourquoi, en ce moment précis, sur la terrasse surplombant la mer déchaînée, j'ai pensé à toi, Christian. Et au-dessus du trou, seule, ivre de liberté, debout dans les gémissements du vent, bras tendus et poings fermés brandis vers le ciel, j'ai crié. D'un grand cri extirpé aux fibres mêmes de ta souffrance devenue mienne. Entre Dieu et diable, j'ai hurlé mon cri pour toi de toute la ferveur de mon amitié. À partir de ce jour, j'ai commencé à écrire ton histoire, mon ami, telle que tu me l'as racontée, en pièces détachées et au fil des années. J'ai voulu prolonger dans l'éloquence silencieuse des mots, ce cri pour toi lancé dans le vide d'un matin mauve.