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Autour de Gilbert Fortin, curé du Mile End, gravite une galerie de personnages attachants appelés Les Héritiers du Fleuve qui comprend un étonnant sous-groupe : Les Westmountaises pour l’indépendance. Grâce à la verve habile de Robert Maltais, c’est effectivement possible.Tenant dans une main le fil de la destinée du peuple québécois et dans l’autre celui de la question religieuse, Le Curé du Mile End risque-t-il de mourir foudroyé, en compagnie de son auteur?En clergyman et col romain, le curé du Mile End plonge sur le micro, prêt à tout sauf à se taire : « Vous ne voyez pas que nous sommes en train de nous vider jusqu’au fond de l’âme? La question du poète Péloquin vaut qu’on la répète à un peuple qui s’est arraché le coeur : « Vous êtes pas écoeurés de mourir…? » Au parc Lahaie, ça hurle, on siffle, les tamtams appuient chaque phrase de Gilbert Fortin. Rentré d’Europe après trente ans d’absence, l’ancien moine s’investit dans une mission aussi impossible qu’urgente: sonner le réveil de ceux qu’il voit disparaître sans réagir. Le Québécois est-il en voie d’extinction, comme le panda et l’orang-outang? S’agit-il d’une question politique ou de la survie d’une famille humaine menacée?
Robert Maltais connaît bien les enfants. Les plus grands se souviendront de lui comme de la voix de Perlin, le père de Cannelle et Pruneau dans l'émission Passe-Partout... Depuis 30 ans, Robert Maltais est comédien de théâtre et de télévision, chanteur et animateur de radio. Il a aussi dirigé des salles de spectacle et créé le concours Ma première Place des Arts. En 1999, il a tout arrêté et s'est retiré dans un monastère, puis sur une île près de la côte française. Revenu à Montréal, il publie deux romans pour les adultes, Les Larmes d'Adam et Corps célestes, avant de faire paraître son premier titre jeunesse, Le Premier Noël du père Noël. Puis vient ensuite Hurler, l'histoire d'un jeune chanteur populaire qui trouvera la foi et tous ses excès possibles. Avec Le Curé du Mile End, il présente le quatrième volet de son d’heptade.
Extrait :Qui a dit que nous étions une race de pauvres, un peuple d’abrutis sans passé, sans histoire, sans patrimoine autre que le sirop d’érable, le pâté chinois, les oreilles de crisse et les bines à la mélasse? Le petit clan de cérébraux sans envergure, d’égos boursouflés de ma génération? Vous niez la part de ceux qui ont bâti cette église et les cent autres de la ville? qui ont lancé vers le Ciel des milliers de clochers sur toutes les terres arrachées à la misère? Vous ne voulez plus vous rattacher qu’à une langue que vous massacrez comme des incultes arrogants et bornés? Je refuse de me laisser enfermer dans une Histoire qui nie l’Histoire. Le Québec a des racines religieuses. Ce peuple est une souche chrétienne. Pourquoi confondre un fait aussi indiscutable avec les comportements en tous points regrettables d’un clergé triomphaliste mort et enterré depuis un demi-siècle? Vous les baby-boomers de mon âge, vous me révoltez! Vous avez envie de sortir cette Église de votre Histoire même? Entendu! Expulsez donc aussi de vos grandes gueules tous les « osties », les « saint-ciboire », les « crisse de câlice de tabarnak »!