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Momo a un rêve archi secret. Un rêve complètement fou : que ses parents reviennent ensemble ! Depuis le temps, Lucie et Emmanuel ont changé pour le mieux, alors peut-être pourraient-ils retomber amoureux ? Mais il y a un problème, un tout petit et à la fois immense problème : le demi-frère de Momo, Fanfan… Un bébé os dans la moulinette.Dans cette dixième aventure de Momo, François Barcelo nous raconte un après-midi mouvementé dans la vie de ce personnage si attachant. Avec finesse et humour, l’auteur y décrit les sentiments ambivalents que peuvent parfois ressentir les enfants de parents divorcés face au nouveau conjoint et à la famille reconstituée.Momo aime la pêche. Momo aime tellement la pêche qu’il est prêt à rester assis à côté du téléphone toute la journée. Vous ne voyez pas le rapport ? Pourtant, c’est évident : si Momo manque l’appel de Simon, sa journée de pêche sera à l’eau ! Alors pas question de bouger. Et puis, s’il avait bougé, Momo aurait manqué l’appel de son père qui est de passage au Québec. Bon oui, c’est vrai, il n’aurait pas non plus fait la connaissance de Fanfan... Mais disons que cette partie-là de la journée, cette rencontre avec le nouveau fils de son père, Momo aurait pu s’en passer. Il n’avait pas tant besoin d’un demi-frère après tout. Surtout pas d’un demi-frère demi-portion qu’on ne peut pas laisser seul deux minutes, un BÉBÉ ! Qu’est-ce qu’on fait avec ça? Est-ce que ça a une autre utilité que celle de vous empoisonner la vie et de gâcher vos plans ? Momo en doute. Lui qui espérait convaincre ses parents de revenir ensemble, le voilà aux prises avec un mini-mais-extrêmement-gros problème…
François Barcelo est l'auteur de plusieurs romans pour adultes, d'essais, de romans pour la jeunesse ainsi que d'un recueil de nouvelles, Longues Histoires courtes. Rédacteur et concepteur publicitaire, il a pris sa retraite en 1988 pour partager son temps entre l'écriture et les voyages, faisant son premier tour du monde en 1990. Bien connu pour son engagement dans le domaine de la littérature québécoise, François Barcelo a été finaliste à deux reprises pour le prix M. Christie avec sa série mettant en vedette le personnage Momo de Sinro. Son roman Cadavres, qui lui a permis de devenir le premier Québécois à être publié dans la célèbre Série noire de Gallimard, a été adapté au grand écran en 2008 par le cinéaste Érik Canuel. Ça sent la banane, déjà sa cinquante-sixième publication, est un roman qu’il a écrit à La Réunion, où il situe d’ailleurs le cœur de l’action.
Extrait :— Merde!C’est le seul gros mot que prononce Lucie, deux ou trois fois par année. La dernière, c’est lorsqu’elle a laissé tomber sur le parquet de la cuisine le plat de macaroni au gratin qu’elle venait de sortir du four. De plus, Momo sait qu’on a aussi le droit d’utiliser ce mot pour souhaiter bonne chance aux acteurs avant qu’ils montent en scène.Momo, qui ne dit jamais de juron, se sent pour une fois parfaitement justifié de le faire. Sauf que son gros mot n’est pas du tout approprié en ce moment. Pas seulement parce qu’il ne s’apprête pas à monter en scène, mais surtout parce qu’il aurait plutôt dû s’écrier « Urine ! »Il n’a jamais entendu Lucie ni personne d’autre utiliser ce juron-là, mais en tapotant le bas du dos de son demi-frère, il s’est aperçu que sa couche est mouillée. Et pas seulement la couche, puisqu’une flaque se répand sur le plancher en direction du tapis.— Attends-moi, ordonne Momo.Il revient bientôt avec un linge et essuie les dégâts. Le pire, c’est que Fanfan a retrouvé sa bonne humeur et rigole en le regardant faire. Momo se retient de montrer qu’il n’est pas content, parce qu’à bien y penser, un bébé qui rit est plus agréable à entendre qu’un bébé qui pleure.