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Maryse Rouy sait comme nul autre montrer de quelle façon, dans un pays en guerre, les désirs intimes et les événements historiques s'entrechoquent, bousculant la vie quotidienne, les manières d'agir, de penser ou de rêver. Ce troisième tome, qui nous fait découvrir un aspect peu connu de la participation des Québécois à la Seconde Guerre mondiale, émeut profondément et l'intrigue policière qu'il renferme ne cesse de tenir en haleine.Alors qu'il avait servi jusque-là dans l'aviation canadienne, Jacques est recruté, au début de l'année 1944, par le Special operation executive. Formés par l'armée anglaise, ces agents spéciaux vont prêter main-forte aux résistants des pays européens occupés par l'Allemagne. C'est ainsi que Jacques, quelques jours avant le débarquement, est parachuté dans un village du sud de la France avec une cargaison d'armes dont il doit enseigner le maniement à un groupe de maquisards. Alors qu'il aurait dû repartir aussitôt après avoir rempli cette mission, un concours de circonstances l'en empêche et l'oblige à s'intégrer à la vie de ce village bouleversé par une enquête policière. Jacques fait la connaissance d'une jeune femme dont il s'éprend au point de faire avec elle des projets d'avenir…
Après avoir longtemps conjugué l’enseignement et l’écriture romanesque, Maryse Rouy se consacre aujourd’hui exclusivement à son métier de romancière, ce qui réjouira tous ceux qui ont lu ses grands romans historiques, notamment Azalaïs ou la Vie courtoise, Mary l’Irlandaise et Au nom de Compostelle. Avec la tétralogie Une jeune femme en guerre, l’auteure nous offre une œuvre poignante au cœur de laquelle de jeunes Québécois vivent avec intensité les moments de grands changements que furent la Seconde Guerre mondiale et l’après-guerre.
Extrait :Après la guerre, alors qu'ils séjournent seuls à Saint-Donat pour panser leurs blessures, Jacques dit à sa soeur qui l'interroge : J'ai ma cicatrice, moi aussi, que je ne suis pas encore prêt à montrer. Mais bientôt, la présence aimante et attentive de Lucie l'aide à surmonter cette incapacité d'évoquer le passé. C'est ainsi qu'une nuit, protégé par l'obscurité, Jacques, pour la première fois, traduit en mots ce qui hante ses insomnies. Il le fait comme il raconterait l'histoire d'un autre, comme si ce Jacques Bélanger parachuté en Comminges n'avait pas été lui. Parfois, sa voix se casse et le récit s'interrompt. Alors, sans un mot, Lucie prend sa main et la garde, le temps que l'émotion se résorbe et qu'il trouve la force de continuer.