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Treize nouvelles, treize « petites détresses géographiques » semblent se répondre dans ce recueil où Diane-Monique Daviau démontre une fois de plus sa redoutable efficacité dans l’art de créer des personnages aux destins singuliers. Qu’ils soient au début de leur vie, à la croisée des chemins ou arrivés près de la fin du voyage, ceux-ci, en effet, portent le poids de situations et d’événements dont on ne sort pas indemne. Dans lequel de ces textes reconnaîtrez-vous le point névralgique de votre propre histoire ? Là 1. Voir 2. Des voitures automobiles 3. Gestes 4. Sorbier des oiseleurs 5. Perdre le crayon 6. Le pire 7. Quelques heures de gym avec Giovanni Giovanelli 8. À vendre cause départ 9. Perdu petit moleskine marine 10. That's not Cricket 11. Petit nœud gordien 12. Yaourt 13. Le cherche-étoiles
Nouvelliste, romancière, mais aussi réviseure, traductrice, professeure, critique littéraire et consultante, Diane-Monique Daviau baigne dans les lettres depuis maintenant plus de quarante ans. Elle compte à son actif plusieurs publications destinées aux adultes. Nombre de ses textes sont aussi parus en revues et dans des ouvrages collectifs ou ont été lus à la radio. Tout ce qui m'est arrivé depuis hier est son premier roman jeunesse et s'annonce comme le premier titre d'une série.
Là, c'était le lieu du danger, pour eux, le lieu des trop grandes espérances, des angoisses dans lesquelles on tombe comme dans des abîmes, le lieu des amertumes, celui de l'abandon, le lieu des silences butés, celui des paroles qui lacèrent, le lieu de la trahison, le lieu des violences, le lieu du crime, toujours, le lieu de la disgrâce, le lieu du naufrage, là où le frêle esquif se brise sur les récifs. Et où personne ne sonne la cloche de détresse. Oui, on pouvait parler de détresse : géographique, en tout cas. Ils auraient pu dire : là, c'est le lieu de ma détresse.
