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De Los Angeles à Montréal, en passant par Paris, Conséquences lyriques, est un roman savamment déconstruit, pour ne pas dire cubiste, et constitué de six groupes de personnages. L’histoire étant un assemblage de faits divers, et le lecteur est appelé à tisser les liens selon les indices soigneusement distillés par l’auteur. Pour son premier roman chez Québec Amérique, Pierre Yergeau se livre à un exercice de haute voltige qui questionne les mécanismes de la création et qui a l’américanité en trame de fond. Nous sommes toutefois en désaccord avec le narrateur du roman, qui stipule que « Un livre devrait se terminer par la mort de son auteur » ! Dans ce roman, vous êtes invités à suivre les péripéties d’un chasseur d’extraterrestres, d’une journaliste spécialisée dans les faits divers et dont le père ressemble à s’y méprendre à John Wayne, d’un policier, d’un ex-mannequin Calvin Klein amateur d’enterrements, d’une grosse dame de plus 300 livres et de son jeune fils, d’un scénariste québécois qui a des conversations avec un alligator qui aime les bonbons, et, en prime, de l’énigmatique Gomme, degré zéro du personnage. Même Céline Dion fait son apparition dans ce cortège pour le moins hétéroclite ! Et votre travail de lecteur consiste à déterminer qui sert d’inspiration à qui ? Bonne chance !
Originaire de l’Abitibi, Pierre Yergeau a complété des études en littérature comparée. Il a été finaliste au Prix du Gouverneur général dès sa première publication, en 1992, avec le recueil de nouvelles Tu attends la neige, Léonard ? (L’instant même). Ce titre lui a également valu le prix du Signet d’or. Depuis ce formidable coup d’envoi, son œuvre ne cesse d’être acclamé par la critique ; il a été finaliste une deuxième fois au Prix du Gouverneur général pour La Désertion en 2001, récipiendaire du prix Ringuet en 2005 pour Les Amours perdues et mention spéciale du Prix des cinq continents de la francophonie pour La Cité des vents, tous parus à L’instant même. Avec Conséquences lyriques, son onzième titre, il signe une œuvre polyphonique empreinte d’américanité.
Extrait :Cela arrive tout le temps, à chacun, dans toutes les villes, ici en Amérique aussi bien qu’en Orient. Une personne met un récit en branle. Après un temps, il ne peut plus s’en séparer. Ce récit trace une équation, une loi qui n’a peut-être ni queue ni tête, mais qui se met à agir avec la force implacable d’un conte de fées. Quelquefois je m’émerveille de la façon dont on s’est tous retrouvés dans un même roman. Vous êtes ici avec moi dans cette grande pièce blanche où il n’y a que des mots. On ne peut s’empêcher d’être en fusion, emmêlé dans les anecdotes, les effusions, les baisers, les peurs et en incessant dialogue avec Dieu et ses comparses. Vous voyez un peu ? Il est possible que je délire. J’étais à Los Angeles pour écrire un scénario, et ce type m’avait approché pour écrire des scénarios de crimes pour de riches clients, alors je ne pouvais m’empêcher de voir dans chaque personnage des victimes potentielles.