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Nous sommes à l’été 1890. Les conditions encore terribles de la colonisation se prêtent à la naissance et à la persistance d’animosités entre les colons. Une âme insuffisamment charitable, un esprit un peu trop chevaleresque, un ivrogne un peu trop loquace : les opportunités foisonnent pour la discorde de semer ses graines. Lorsque la mort elle-même visite les Pays d’en haut, ce n’est rien pour tempérer les caractères déjà échauffés. Un certain riche du rang Croche, tout occupé qu’il est à manigancer l’accroissement de sa propre fortune, devra composer avec des irritants qu’il ne parvient pas toujours à prévoir. Il semble que, même outre-tombe, on se soit donné le mot pour faire obstacle à ses projets.Cyprien Marignon arrivera-t-il à protéger ceux qu’il aime des tractations immorales de Séraphin Poudrier? Jérôme Chamereau oubliera-t-il enfin Julia Destreilles? D’où vient donc ce mystérieux foreman aux manières de gentilhomme, supervisant depuis peu le camp de la Rivière Rouge? La paroisse disposera-t-elle d’assez de bois pour se chauffer, l’hiver venu? Sans compter les élections municipales qui approchent...
Né le 8 juillet 1894 à Sainte-Adèle, dans les Laurentides, Claude-Henri Grignon étudie pendant deux ans au Collège Saint-Laurent et deux autres années à l’École d’agriculture d’Oka. L’essentiel de sa formation sera cependant de nature autodidacte. Sa publication Un homme et son péché est récompensée du prix David en 1935. Durant les années 1940, le prolifique écrivain occupe, de surcroît, le poste de maire de son village natal. Son travail d’auteur et de polémiste lui vaudra d’être accepté en tant que membre de la Société royale du Canada en 1962, puis de recevoir l’Ordre du Canada en 1969. Encore aujourd’hui, Grignon demeure l’une des figures de proue du « régionalisme » dans la littérature canadienne-française.