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Dans ce suspense mené d'une main de maître, Neil Bissoondath peint la folie destructrice qui semble s'être emparée du monde.
Le nouveau roman de Neil Bissoondath se déroule dans une île imaginaire, quelque part au large de l'Inde. Une île au climat tropical, couverte d'une forêt au creux de laquelle règne une nuit encore plus profonde que la nuit. Un jeune instituteur issu d'un milieu aisé décide de s'établir dans le Sud, région défavorisée et déchirée par la guerre civile. Il fonde tout son espoir dans l'enseignement qu'il apportera aux plus démunis. L'éducation n'est-elle pas la clé qui ouvre un avenir meilleur ? La connaissance de soi et des autres n'est-elle pas notre seul outil pour construire la paix ? À mesure que passent les mois, il se lie avec les habitants du village et enseigne, non seulement aux enfants, mais aussi aux hommes de l'armée du Nord, chargés de tenir en respect la guerilla. Toutefois, plus il scrute cette communauté, moins il réussit à la comprendre. Bientôt, il n'arrive à percer ni le sens des mots ni celui des regards qui sont échangés autour de lui. Une vérité néanmoins s'impose à lui. Une vérité qu'il n'aurait jamais soupçonnée et qui s'oppose radicalement à tout ce à quoi il a déjà cru, mais qui l'emporte irrésistiblement. Neil Bissoondath donne peut-être ici son roman le plus achevé. Les thèmes qui parcourent toute son oeuvre, l'identité, le choc des cultures, les valeurs de l'humanisme, prennent ici merveilleusement vie à travers une galerie de personnages complexes et attachants. Un boucher qui ne mange pas de viande, un officier qui pratique la torture et qui lit Proust, une mère qui est en même temps le symbole de la souffrance et la déesse de la vengeance. Dans ce suspense mené d'une main de maître, Neil Bissoondath peint la folie destructrice qui semble s'être emparée du monde au cours de la dernière décennie mieux que tout essai politique pourrait le faire. Ce roman, placé sous l'ombre tutélaire de Joseph Conrad, a toutes les qualités des plus grandes oeuvres du maître : une langue d'une extrême limpidité, une intensité humaine presque insoutenable, et des personnages inoubliables. Lire l'entrevue accordée à La Presse Lire la critique de Radio-Canada