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Comme chaque matin, le banquier Ross Nesbitt, cinquante deux ans, monte dans sa voiture et quitte son domicile de la banlieue ouest de Montréal pour se diriger vers son bureau du centre-ville. Il ne sait pas que son voyage, ce jour-là, va le conduire bien plus loin que la rue Saint-Jacques. En vingt-quatre heures, c'est toute la vallée du Saint-Laurent qu'il va parcourir et, surtout, tout le territoire de sa propre existence. Jusqu'à son ultime limite.
Comme chaque matin, le banquier Ross Nesbitt, cinquante deux ans, monte dans sa voiture et quitte son domicile de la banlieue ouest de Montréal pour se diriger vers son bureau du centre-ville. Il ne sait pas que son voyage, ce jour-là, va le conduire bien plus loin que la rue Saint-Jacques. En vingt-quatre heures, c'est toute la vallée du Saint-Laurent qu'il va parcourir et, surtout, tout le territoire de sa propre existence. Jusqu'à son ultime limite. Écrit en anglais vers 1980 mais jamais tourné, le scénario du Voyage de Nesbitt (donné ici dans une traduction française de Nadine Bismuth) a gardé une fraîcheur et une beauté qui nous permettent de le lire aujourd'hui comme une sorte de roman dialogué. Ses personnages, ses thèmes, sa composition, sa tonalité à la fois légère et grave, toute son écriture, en somme, compose un univers qui annonce directement Les Invasions barbares et L'Âge des ténèbres et illustre à merveille ce style et ce regard si particuliers qui caractérisent toute l'oeuvre de Denys Arcand. Outre Les gens adorent les guerres, ce volume contient trois autres inédits. Chacun des quatre textes est précédé d'une brève présentation signée Denys Arcand.
