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De nombreuses œuvres littéraires ont voulu cerner, ces dernières années, la difficulté de la situation de l’immigrant, qui doit embrasser une nouvelle culture sans jamais parvenir à oublier tout à fait celle dont il est issu. Ce livre pose une question encore bien plus profonde et complexe. Comment un immigrant peut-il rendre compte de ce choix auprès de ses enfants ? Si l’adulte a choisi son nouveau pays, l’enfant, lui, n’a rien choisi. Qu’est-ce qui peut alors racheter l’immense douleur de se retrouver sans racines ? Sous forme d’une longue lettre adressée à son fils, la romancière Ying Chen signe ici un livre bouleversant d’intelligence et de sensibilité. Comment lui parler de son héritage chinois quand elle a elle-même choisi le Canada pour pays et la langue française comme lieu de déploiement de son imaginaire ? Comment lui parler de Lao-Tseu, s’il ne lui est accessible qu’à travers une traduction dans une langue occidentale ? Comment lui parler des livres quand les images règnent sur le monde dans lequel il vit ?
Ying Chen est née à Shanghai en 1961. Elle s’est installée à Montréal en 1989. Son roman L’Ingratitude, finaliste pour le Femina 1995, a obtenu cette même année le prix Québec-Paris, et en 1996 le Grand Prix des lectrices d’Elle Québec. Elle a écrit plusieurs autres romans, dont Immobile (1998), Le Champ dans la mer (2002), Le Mangeur (2006) et Un enfant à ma porte (2008).