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Depuis une vingtaine d’années, André Major s’est tourné vers une forme d’écriture unique dans la littérature d’aujourd’hui, celle du carnet. L’homme qu’on y retrouve est un sexagénaire apaisé, retiré des remous du monde et pourtant plus attentif que jamais à tout ce qui l’entoure. Écrivain, il a cessé de l’être au sens habituel du terme, l’ambition et la carrière littéraires ne lui disant plus rien ; et pourtant, il ne peut se passer des mots écrits, qu’il s’agisse des siens ou de ceux de ses auteurs de prédilection, et pas un instant il ne songe à abandonner la rédaction de ses carnets, sans lesquels, il le sait bien, sa propre existence et le réel même lui échapperaient à jamais. Car seule l’écriture liée à sa vie quotidienne lui permet de voir clair en lui, autour de lui, et de garder toujours « les pieds sur terre ». La pratique du carnet chez André Major est faite d’allers-retours. Ainsi, Les Pieds sur terre a été écrit d’abord au cours des années 2004 à 2007, alors que l’auteur consignait sur le vif les observations et impressions de toutes sortes que lui apportaient ses lectures, ses promenades, ses rencontres et autres hasards de la vie. Puis, bien des années plus tard, le même auteur rouvre ces « vieux » carnets, les relit avec le recul du temps écoulé, choisit les fragments qui valent d’être gardés, les retravaille et transforme ainsi la matière brute qu’il a accumulée jadis en une œuvre littéraire possédant sa cohérence, sa signification et sa beauté propres. Le bonheur qu’offrent la lecture et la méditation d’une telle œuvre est double. Bonheur de plonger dans un monde fourmillant, rempli de livres, de souvenirs, de paysages, de flore et de faune, de paroles d’écrivains, sans oublier la présence et les réflexions d’un homme sans cesse aux aguets, capable de jouir de chaque jour nouveau et, en même temps, de ne jamais perdre de vue la nuit qui vient. Et bonheur d’une prose parfaitement maîtrisée, sobre, directe, toujours d’une clarté et d’une justesse exemplaires.
Depuis une vingtaine d’années, André Major s’est tourné vers l’écriture de ses carnets. L’homme qu’on y retrouve est un sexagénaire apaisé, retiré des remous du monde et pourtant plus attentif que jamais à tout ce qui l’entoure. Écrivain, il a cessé de l’être au sens habituel du terme, l’ambition et la carrière littéraires ne lui disant plus rien ; et pourtant, il ne peut se passer des mots écrits, qu’il s’agisse des siens ou de ceux de ses auteurs de prédilection, et pas un instant il ne songe à abandonner la rédaction de ses carnets. Car seule l’écriture liée à sa vie quotidienne lui permet de voir clair en lui, autour de lui, et de garder toujours « les pieds sur terre ».Ces pages ont d’abord été écrites au cours des années 2004 à 2007, alors que l’auteur consignait sur le vif les observations et impressions de toutes sortes que lui apportaient ses lectures, ses promenades, ses rencontres et autres hasards de la vie. Puis, bien des années plus tard, le même auteur a rouvert ces « vieux » carnets, les a relus avec le recul du temps écoulé et a transformé ainsi cette matière brute en une oeuvre littéraire possédant sa cohérence, sa signification et sa beauté propres.Le bonheur qu’offrent la lecture et la méditation d’une telle oeuvre est double. Bonheur de plonger dans un monde fourmillant, rempli de livres, de souvenirs, de paysages, de flore et de faune, de paroles d’écrivains, sans oublier la présence et les réflexions d’un homme sans cesse aux aguets, capable de jouir de chaque jour nouveau et, en même temps, de ne jamais perdre de vue la nuit qui vient. Et bonheur d’une prose parfaitement maîtrisée, sobre, directe, toujours d’une clarté et d’une justesse exemplaires.