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À la suite du magnifique Le Feu de mon père, Michael Delisle revient à son exploration romanesque de la figure paternelle. Ici, elle est considérée à travers la rivalité entre deux frères. Cette histoire vieille comme le monde, celle d’Abel et Caïn, Michael Delisle la rend avec une sensibilité et une force inouïes.
J’ai pensé que, s’il me reconnaissait, je croiserais les bras de façon ostensible. Pour signifier mon refus. Et s’il voulait me toucher, j’étendrais mon bras pour bloquer son élan. Je serais imperturbable. Je ne voulais pas être trop dur, ce n’est pas moi. Mais je voulais qu’il sache que j’étais maintenant fort, plus fort que lui. Après trente ans d’esquives et de combines, de séjours en prison ou en Floride, Wilfrid reparaît inopinément dans la vie de ses deux fils. Hâlé, fragilisé, tout seul. Aux yeux de Paul, le cadet, c’est un escroc et un bonimenteur sans scrupules. S’il est de retour dans leurs vies, c’est qu’il est intéressé. Aux yeux de Louis, l’aîné, c’est qu’il vient terminer auprès d’eux sa tâche de père qu’il avait négligée jadis. À défaut de récolter l’amour de ses garçons, Wilfrid réussira-t-il à semer la discorde entre eux ? Michael Delisle donne ici un roman prenant, percutant, qui explore de manière obsédante paternité et fratrie, transmission et rejet, solitude et partage.